Emosson autrement
Il est des randonnées qui ont un petit goût d’aventure, surtout quand on a la chance de pouvoir rejoindre des lieux magiques, seuls au monde, car les sentiers ne sont pas tracés. Merci à Monsieur Azalée qui a un GPS intégré au cerveau (et merci aussi un peu aux vrais GPS!) et qui m’emmène avec lui!
Grâce aux vélos, nous pouvons éviter une longue marche d’approche! Nous les laissons au départ du sentier qui longe un bout le lac.
La montée démarre…
… et c’est sur les névés que nous effectuons une grande partie du chemin.
Deux anges gardiens me précèdent sur la pente raide et me tracent de belles marches.
Le paysage se dégage sur les Alpes valaisannes, le Grand-Combin apparaît.
Encore un petit effort avec une longue traversée et nous arrivons au col de Tanneverge.
Nous sommes sur la frontière franco-suisse, on observe plusieurs belles bornes en granit, en voici une de 1851.
De l’autre côté du col, on plonge vers la Haute-Savoie et la vallée de Sixt-Fer-à-Cheval.
Après un petit casse-croûte, nous décidons de grimper sur un petit sommet au-dessus du col. Une très bonne idée, car la montée dans la caillasse nous permet d’admirer de nombreuses variétés de fleurs alpines, celles qui poussent en haute altitude.
Nous rencontrons la saxifrage à feuilles opposées…
… une petite vigousse qui a su s’adapter aux conditions extrêmes: c’est la plante à fleurs que l’on a retrouvée le plus haut dans les Alpes, autour des 4500m. Ici on est à 2500m environ et elle s’épanouit à merveille.
Pas question de s’asseoir et de se reposer sur le tabouret à feuilles rondes, mais quel plaisir d’admirer cette petite boule fleurie qui porte ce drôle de nom!
La linaire des Alpes est bien installée sur ces pentes ensoleillées…
… ainsi que le cresson des chamois. Si on hésite dans la détermination de cette petite fleur blanche délicate, il suffit d’en goûter, on ne peut plus se tromper lorsqu’on retrouve le goût typique du cresson! Les chamois doivent en raffoler!
Et au milieu de toute cette roche trônent les coussins des silènes acaules fraîchement fleuries.
Lorsque nous arrivons au sommet, nous trouvons une pelouse parsemée de gentianes…
… et bien sûr un point de vue exceptionnel sur le lac et les montagnes alentours.
A la descente, nous profitons de ce décor minéral où la neige n’a pas encore complètement fondu, le spectacle est impressionnant .
Et cette végétation en pleine floraison qui accompagne ces éléments alpins vient ajouter une touche de douceur, c’est vraiment magique!
Une grande partie du chemin de la descente se passe sur la neige,…
… alors on glisse joyeusement!
Un dernier coup d’oeil sur la falaise que nous dominions de notre sommet…
… et nous avons bientôt rejoint le bord de l’eau.
Remonter sur les vélos et il n’y a plus qu’à regagner le barrage…
… laisser rouler jusqu’à Finhaut!