Pointe des Gros Six

Certaines randonnées en montagne laissent une trace particulière, empreinte d’une sensation de plénitude. Certains parcours nous comblent de sérénité. A quoi est-ce dû? Le lieu spécialement sauvage? Sûrement… La saison et la lumière qui s’y dégage? Assurément… L’état d’esprit et la forme du moment? Sans doute! C’est le cas de cette randonnée de ce début septembre qui fut pour moi une expérience intense. Nous n’étions encore jamais allés dans cette vallée qui monte depuis le lac des Toules, dans la région du Grand-St-Bernard, une magnifique découverte!

Partis pour une fois de bon matin (à 8 heures au départ du chemin, c’est tôt en ce qui nous concerne!), les fonds des vallées sont encore plongés dans l’ombre et de plus, ce jour-là, le soleil est palot.

Lac des Toules

De l’autre côté du lac, on voit la galerie qui couvre la route qui mène au col du Grand-St-Bernard. Pas encore trop de trafic, mais on entend quand même le bruit des véhicules.

Nous nous élevons tranquillement au milieu des prés dorés de fin d’été…

… et pénétrons bientôt dans le soleil.

La végétation commence à se mettre au repos, mais la bruyère apporte encore quelques fleurs…

… et les airelles mettent un peu de couleur.

Une belle grande croix annonce le début du vallon…

… et le lac des Toules va disparaître peu à peu.

Nous passons par l’alpage de Fornoutse…

… qui marque l’entrée dans la Combe des Planards. Il ne s’agit pas du même endroit que nous avions atteint à vélo mais il porte le même nom! On trouve fréquemment ce toponyme dans les régions montagneuses: il indique un endroit plus plat. Et effectivement, nous arrivons sur un magnifique plateau de fond de vallée.

Le torrent y gambade joyeusement…

… et aussi les marmottes…

… qui poursuivent leurs occupations sans se préoccuper de notre présence!

On dépasse l’alpage des Planards et la vue derrière nous s’élargit.

Le Grand Combin et la chaîne des Maisons Blanches

Nous n’avançons pas vite parce que dame Nature nous tente avec des quantités de myrtilles. On déguste à droite, à gauche!

Nous quittons le fond de cette magnifique combe et recommençons à grimper plus sérieusement.

L’eau jaillit de partout, même sur le sentier…

… et plusieurs lacs jalonnent notre parcours. Nous atteignons un premier petit lac (sans nom), blotti au pied de la falaise.

Les prairies d’arrière saison n’offrent plus beaucoup de fleurs, alors je suis toute heureuse de rencontrer les touffes de gentianes champêtres qui ornent encore gaillardement les pelouses!

Dans cette zone à plus de 2500 m nous sommes étonnés d’entendre des sonnailles! Et bien oui, des modzons paissent par ici en haut!

Ces génisses passent leur été dans ces prairies d’altitude, en toute liberté. Leur propriétaire viendra les voir quelques fois durant la saison pour contrôler que tout se passe bien. Plus âgées, lorsqu’elles produiront du lait, elles resteront plus bas.

Nous passons à proximité d’un autre lac, la Gouille du Dragon…

… et apercevons plus bas d’autres petites gouilles. Pas étonnant que des bêtes pâturent par ici, elles ont tout ce qu’il faut, à manger et à boire!

En ce qui nous concerne, nous arrivons bientôt à destination! Nous avons quitté les pelouses et grimpons notre dernière pente dans la roche.

L’arrivée au sommet nous permet de découvrir de nouveaux paysages, la vue à 360° est splendide.

Du côté de la France, les Grandes Jorasses

Grand Combin et Vélan

Le Mont Dolent, derrière, et son glacier

Les Alpes valaisannes du côté du Wildhorn au fond

Direction Italie, le Grand Paradis

Et en contre-bas, les pentes herbeuses du haut de la Combe de l’A qui commencent à se teinter des couleurs d’automne.

On se croyait seuls au sommet, mais un petit troupeau de bouquetins (femelles et jeunes) nous tient compagnie dans les rochers plus bas!

Il est temps de redescendre…

… et d’apprécier le passage vers un troisième lac.

Nous retrouvons aussi la Gouille du Dragon…

… en espérant qu’il se manifeste, mais tout est calme!

La descente du retour est tout aussi paisible que la montée…

… et tout aussi savoureuse!

La lumière plus vive de l’après-midi relève les couleurs de la lande…

… et l’arrivée dans la Combe des Planards est particulièrement saisissante.

J’avoue que j’ai du mal à quitter ce havre de paix!

Nous retrouvons le lac des Toules qui a changé de couleur…

… et on dit au revoir au Grand Combin qui se retire derrière la montagne.

Pour plus de détails sur le parcours c’est ICI

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